d'après les rapports des témoins qui les ont vus de leurs propres yeux depuis le commencement (du ministère de Jésus), qui ont obéi à la Parole de Dieu et l'ont répandue.
J'ai donc décidé, cher ami de Dieu, de faire, à mon tour, une enquête exacte sur tout ce qui s'est passé. J'ai recueilli des informations précises sur tous les événements depuis leur origine, je les ai vérifiés soigneusement et je vais te les exposer par écrit d'une manière suivie.
Tout a commencé à l'époque où Hérode était roi de Judée. En ce temps-là, il y avait un prêtre nommé Zacharie. Il faisait partie de la classe sacerdotale d'Abia. Sa femme Elisabeth appartenait (comme lui) à la descendance d'Aaron.
Tous deux étaient pieux et vivaient sous le regard de Dieu. Ils observaient fidèlement tous les commandements du Seigneur et leur conduite était irréprochable.
Il sera un grand homme, précieux aux yeux de Dieu. Il ne boira ni vin, ni boisson alcoolisée. Dès avant sa naissance, il sera rempli de l'Esprit-Saint.
Il marchera en précurseur sous le regard de Dieu, dans le même esprit et avec la même puissance que le prophète Elie, pour réconcilier les parents avec leurs enfants, pour amener ceux qui sont désobéissants à penser comme des hommes justes et pour former ainsi un peuple bien disposé, prêt à accueillir le Seigneur.
Mais, puisque tu n'as pas cru à mes paroles, tu vas devenir muet et tu ne pourras prononcer un seul mot jusqu'au jour où tout ce que je t'ai dit se réalisera - car, sois-en certain, mes paroles s'accompliront au temps prévu.
Lorsqu'il sortit enfin, il fut incapable de leur parler, il pouvait seulement s'expliquer par gestes. Ils comprirent alors qu'il avait eu une vision dans le sanctuaire. Et il resta muet.
Mais l'ange lui répondit: - L'Esprit-Saint descendra en toi, et la puissance du Dieu Très-Haut t'enveloppera comme d'une ombre. C'est pourquoi l'enfant auquel tu donneras naissance sera saint et on l'appellera Fils de Dieu.
D'ailleurs, ta cousine Elisabeth, malgré son grand âge, attend elle aussi, un fils; on disait qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant, et voici: elle en est maintenant à son sixième mois,
Car il a bien voulu jeter les yeux sur son humble servante. C'est pourquoi, dans tous les âges à venir, on dira que je suis la plus heureuse des femmes.
Il s'est souvenu de sa bonté envers Abraham et il n'a pas oublié de la manifester à ses descendants. Il a tenu la promesse qu'il avait faite à nos ancêtres. Sa Parole demeure à jamais.
Tous ceux qui en entendaient parler étaient profondément impressionnés et se demandaient: - Que deviendra cet enfant? Car, visiblement, le Seigneur le bénissait.
Que la compassion de notre Dieu est merveilleuse! Dans sa bonté paternelle, il a fait lever pour nous un jour nouveau sur lequel brille la lumière céleste, une lumière aussi éclatante que celle du soleil levant.
Elle éclairera ceux qui vivent dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, et elle guidera nos pas sur le chemin de la paix. Le petit enfant grandissait et se développait spirituellement. Plus tard, il vécut dans des endroits déserts jusqu'au jour où il commença son ministère public au milieu du peuple d'Israël.
En ce temps-là, l'empereur Auguste publia un édit par lequel il ordonna d'inscrire sur la liste (des contribuables) tous les habitants de l'Empire romain.
C'est ainsi que Joseph, lui aussi, partit de Nazareth et monta de la Galilée vers la Judée, à Bethléhem, la ville natale de David, parce qu'il était un descendant direct de David.
Marie mit au monde son premier-né: un fils. Elle l'emmaillota dans des langes et le coucha dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux à l'intérieur du caravansérail.
Mais l'ange les rassura: - N'ayez pas peur, car je viens vous annoncer une heureuse nouvelle qui sera, pour tout le peuple (de Dieu), un très grand sujet de joie:
Quand les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent l'un à l'autre: - Allons à Bethléhem pour voir ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître.
Les bergers s'en retournèrent en chantant la gloire et les louanges de Dieu, car tout ce qu'ils avaient vu et entendu correspondait parfaitement à ce que l'ange leur avait annoncé.
La Loi de Moïse ordonne (que la mère vive retirée durant quarante jours après l'accouchement). Quand ce temps fut passé, les parents se rendirent à Jérusalem pour accomplir (en faveur de la mère) la cérémonie dite "de purification", et pour présenter l'enfant au Seigneur afin de le lui consacrer.
Il y avait alors, à Jérusalem, un homme appelé Siméon. C'était un homme droit, d'une piété profonde et sincère. Le Saint-Esprit reposait sur lui et il vivait dans l'attente de Celui qui devait sauver Israël.
Poussé par l'Esprit, il vint donc au Temple au moment où les parents de Jésus apportaient le petit enfant pour accomplir, à son sujet, les rites habituels ordonnés par la Loi.
Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère: - Rappelle-toi que cet enfant est destiné à être, pour beaucoup de gens en Israël, une occasion de chute ou de relèvement. Il sera un sujet de contestation. Il provoquera la contradiction.
Mais, de cette manière, les pensées cachées et les mobiles profonds de bien des gens seront dévoilés. Quant à toi, Marie, tu le ressentiras comme si une épée te transperçait le coeur.
Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était très âgée. Dans sa jeunesse, elle avait été mariée durant sept années,
puis elle était devenue veuve et avait vécu seule jusqu'à 84 ans. Elle demeurait au Temple qu'elle ne quittait jamais, servant Dieu, nuit et jour, en jeûnant et en priant.
Ils supposèrent qu'il se trouvait avec les autres pèlerins de la caravane. Sans s'inquiéter, ils firent une journée de marche avant de se mettre à sa recherche parmi leurs parents et leurs connaissances.
Au bout de trois jours enfin, ils le découvrirent dans la cour du Temple, assis au milieu des rabbins, écoutant leurs explications et leur posant des questions.
Quand ses parents le virent là, l'émotion les saisit, ils n'en croyaient pas leurs yeux. Sa mère lui dit: - Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Ton père et moi, nous t'avons cherché partout et nous étions très inquiets à ton sujet.
Pourquoi vous êtes-vous fait du souci? leur répondit Jésus. Pourquoi m'avez-vous cherché? Vous ne saviez donc pas que je dois être dans la maison de mon Père, que je dois m'occuper de ses affaires?
Il revint avec eux et retourna à Nazareth, où il continuait à leur obéir. Sa mère gardait précieusement dans son coeur le souvenir de tout ce qui s'était passé.
C'était la quinzième année du règne de l'empereur Tibère. Ponce Pilate était alors gouverneur de la Judée, Hérode régnait sur la Galilée avec le titre de tétrarque, son frère Philippe sur l'Iturée et la Trachonite, Lysanias sur l'Abilène.
Hanne et Caïphe occupaient les fonctions de grands-prêtres. Cette année-là, Dieu appela, dans les endroits déserts où il se trouvait, Jean, fils de Zacharie, et lui confia son message.
Jean se mit à parcourir toute la région du Jourdain. Il prêchait et demandait aux gens de se faire baptiser pour indiquer qu'ils voulaient changer de vie, afin que Dieu pardonne leurs péchés.
Ainsi s'accomplit ce que le prophète Esaïe a écrit dans son livre: "On entend la voix de quelqu'un qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, rectifiez les sentiers qu'il doit parcourir.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront aplanies, les voies tortueuses redeviendront droites, les chemins rocailleux seront nivelés,
Jean disait à ceux qui venaient en foule se faire baptiser par lui: - Race de vipères! Qui vous a fait croire (qu'en vous faisant baptiser) vous pourriez esquiver (le jugement) imminent de la colère (de Dieu)?
Prouvez donc, par vos actes, que votre désir est sincère et que vous voulez réellement changer (de vie). Ne vous imaginez pas qu'il vous suffit de répéter: "Nous sommes les descendants d'Abraham" - car, regardez ces pierres, je vous déclare que Dieu pourrait en faire des enfants d'Abraham.
Attention, (le temps est court). La hache est sur le point d'attaquer la racine des arbres: tout arbre qui ne porte pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.
Et lui de répondre: - Si quelqu'un a deux chemises, qu'il en donne une à celui qui n'en a pas. Si quelqu'un a de quoi manger, qu'il partage avec celui qui n'a rien.
Des soldats le questionnèrent à leur tour: - Et nous, que devons-nous faire - Ne chicanez personne et ne commettez pas de violences. Ne cherchez pas querelle aux gens. N'extorquez pas d'argent sous la menace. Contentez-vous de votre solde.
Pour répondre à ces questions, Jean leur fit cette déclaration publique: - Il est vrai que je vous baptise, mais c'est dans l'eau. Quelqu'un va venir, quelqu'un de plus puissant que moi. Je ne mérite même pas de dénouer les lanières de ses sandales. Lui, il vous baptisera dans l'Esprit-Saint et le feu.
Il tient en main sa pelle à vanner, pour séparer le grain de la balle, il va nettoyer parfaitement son aire de battage, il amassera le blé dans son grenier. Quant à la balle, elle sera brûlée dans un feu qui ne s'éteindra jamais.
et l'Esprit-Saint descendit sur lui en prenant l'apparence physique d'une colombe; Au même instant, une voix vint du ciel, disant: - Tu es mon Fils bien-aimé. Tu fais toute ma joie.
Jésus avait environ trente ans quand il commença à exercer son ministère. Il passait pour être le fils de Joseph, dont voici l'arbre généalogique: Joseph était fils d'Héli. Dans sa lignée nous trouvons, par ordre ascendant:
pour être mis à l'épreuve par le diable durant quarante jours. Pendant tout ce temps, il ne mangea rien; aussi fut-il très affamé à la fin de cette période.
Il lui montra en un clin d'oeil tous les royaumes de la terre et lui dit: - C'est à toi que je donnerai la domination universelle ainsi que les richesses et la gloire de ces royaumes. Car tout cela a été remis entre mes mains et m'appartient. Aussi j'en dispose à mon gré et je les donne à qui je veux.
Le diable le conduisit ensuite à Jérusalem, le plaça au bord de la terrasse du Temple et lui dit: - Si réellement, tu es le Fils de Dieu, saute d'ici, jette-toi dans le vide, car l'Ecriture déclare:
Lorsque le diable eut épuisé tous ses moyens de tentation, il s'éloigna de lui et le laissa tranquille - en attendant le temps fixé pour revenir à la charge.
Il se rendit aussi à Nazareth où il avait été élevé et, comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture biblique,
L'Esprit du Seigneur repose sur moi. Il m'a choisi et consacré par son onction pour apporter la Bonne Nouvelle aux malheureux. Il m'a envoyé pour annoncer aux captifs qu'ils peuvent être libérés, et aux aveugles qu'ils verront de nouveau; pour apporter la délivrance à ceux qui sont écrasés sous le poids de leurs fardeaux
Ses paroles firent une profonde impression sur tout l'auditoire: chacun exprimait son approbation et son émerveillement devant le message qu'il leur apportait et qui exaltait la grâce (de Dieu). Cependant, ils ne pouvaient cacher leur étonnement et se demandaient: - Voyons, cet homme-là n'est-il pas le fils de Joseph?
Alors il leur dit: - Vous ne manquerez pas de m'appliquer un jour ce dicton bien connu: "Médecin, guéris-toi toi-même" et vous me direz: "On nous a parlé des grandes choses que tu as accomplies à Capernaüm. Fais-en donc autant ici, dans ta propre ville!"
Aussi vrai que je vous le dis: Il y avait beaucoup de veuves dans le peuple d'Israël au temps d'Elie, quand il n'a pas plu pendant trois ans et demi, et qu'une grande famine sévissait dans tout le pays.
Il y avait aussi bien des lépreux dans le peuple juif au temps du prophète Elisée. Et pourtant, aucun d'eux n'a été guéri. C'est Naaman, le Syrien, qui l'a été.
Ils bondirent de leurs sièges, se saisirent de Jésus et le chassèrent de la ville. Ils l'entraînèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie et le poussèrent au bord de la falaise pour le précipiter dans le vide.
Arrête, Jésus de Nazareth! De quoi te mêles-tu? Laisse-nous en paix! Qu'est-ce que tu nous veux? Tu es venu pour nous détruire? Je sais bien qui tu es: le Saint, l'Envoyé de Dieu.
Jésus l'arrêta net et commanda à l'esprit, d'un ton sévère: - Silence! Tais-toi, et sors de cet homme. Le démon jeta l'homme par terre en pleine assemblée, puis sortit de lui sans lui faire aucun mal.
Tous étaient stupéfaits et se disaient les uns aux autres: - Qu'est-ce que cela signifie? Quelle puissance a la parole de cet homme! Il commande avec force et autorité aux esprits mauvais, et aussitôt ils s'enfuient!
En sortant de la synagogue, il se rendit à la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon souffrait d'une violente fièvre, et l'on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il s'approcha de son lit, se pencha sur elle, commanda à la fièvre - qui quitta aussitôt la malade. Celle-ci se leva immédiatement et s'empressa de servir ses hôtes.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient chez eux des malades atteints des maux les plus divers, les amenèrent à Jésus. Il posa ses mains sur chacun d'eux et les guérit.
Des démons sortaient aussi de beaucoup de gens en criant: -Tu es le Fils de Dieu! Mais Jésus les reprenait sévèrement et leur imposait silence car ils savaient parfaitement qu'il était le Christ.
Dès qu'il fit jour, Jésus sortit de la maison et se rendit dans un endroit solitaire. Les gens se mirent à sa recherche et, après l'avoir rejoint, ils s'efforcèrent de le retenir, en insistant pour qu'il ne les quitte pas.
Il monta dans l'une de ces barques appartenant à Simon et lui demanda de s'éloigner un peu du bord, puis il s'assit dans la barque et se mit à enseigner la foule.
A la fin de son discours, il dit à Simon: - Avance vers le large, là où l'eau est profonde, puis, toi et tes compagnons, vous jetterez vos filets pour pêcher.
Maître, lui répondit Simon, nous avons peiné toute la nuit et nous n'avons rien attrapé, mais, puisque tu me le demandes, je vais encore une fois lancer les filets.
Alors ils firent signe à leurs associés dans l'autre barque, leur demandant de venir les aider. Ceux-ci s'approchèrent, et l'on remplit les deux barques, au point qu'elles étaient près de couler.
Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zebédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon: - Rassure-toi, à partir de maintenant, tu seras pêcheur d'hommes.
Un autre jour, il était dans l'une des villes de la Galilée quand survint un homme entièrement couvert de lèpre. En voyant Jésus, il se prosterna devant lui, la face contre terre et lui adressa cette prière: - Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir et me rendre pur.
Il lui recommanda de ne rien dire à personne. - Va, lui dit-il, montre-toi au prêtre (pour qu'il te déclare guéri) et offre, pour ta purification, le sacrifice que Moïse a prescrit. Cela leur prouvera qui je suis.
La réputation de Jésus se répandait de plus en plus; partout on parlait de lui. Les gens affluaient en masse pour l'entendre et pour se faire guérir de leurs maladies.
Un jour, il était en train d'enseigner. Des pharisiens et des docteurs de la Loi se mêlèrent à l'auditoire. Ils étaient venus de tous les villages de la Galilée et de la Judée ainsi que de Jérusalem. La puissance du Seigneur reposait sur Jésus et se manifestait par des guérisons.
Mais, pas moyen de parvenir jusqu'à lui, tellement la foule était dense. Alors ils montèrent sur la terrasse de la maison, enlevèrent quelques tuiles et, à travers l'ouverture, ils firent descendre le malade sur sa civière au milieu de l'assistance, juste devant Jésus.
Les interprètes de la Loi et les pharisiens se mirent à raisonner et à discuter entre eux: - Qui est donc cet homme que se permet de prononcer des paroles aussi blasphématoires? Est-il quelqu'un - en dehors de Dieu - qui puisse pardonner les péchés?
Eh bien! Pour vous convaincre que le Fils de l'homme a, sur la terre, les pleins pouvoirs pour pardonner les péchés... Lève-toi, dit-il, en s'adressant au paralysé, je te le commande, prends ta civière et rentre chez toi.
Aussitôt, devant tout le monde, l'homme sauta sur ses pieds, prit le lit sur lequel il était couché, et partit pour rentrer chez lui, tout en célébrant la grandeur de Dieu.
Les témoins de la scène furent tous saisis d'admiration et s'écrièrent: - Gloire à Dieu! Pénétrés d'un saint respect, ils disaient: - C'est incroyable! C'est extraordinaire! Quelles choses merveilleuses nous avons vues s'accomplir sous nos yeux aujourd'hui!
En sortant de la maison, Jésus remarqua, en passant, un collecteur d'impôts nommé Lévi, installé à son bureau de péage. Il l'appela en disant: - Viens, deviens mon disciple.
Les pharisiens et les interprètes de la Loi qui appartenaient à leur parti, s'indignaient et s'en prenaient aux disciples de Jésus: - Comment pouvez-vous manger et boire avec ces collecteurs d'impôts, ces gens qui vivent dans le péché?
Comment se fait-il, lui demandèrent certains, que les disciples de Jean - tout comme ceux des pharisiens d'ailleurs - se soumettent à des jeûnes fréquents et respectent des temps de prière, alors que les tiens ne font que festoyer et boire?
Pour illustrer ce qu'il voulait leur dire, il se servit encore de la comparaison suivante: - Personne ne songe à couper un morceau d'un habit neuf pour rapiécer de vieilles hardes. Sinon on abîme l'habit neuf, et la pièce d'étoffe qu'on y aura découpée jure avec le vieil habit.
Personne, non plus, ne met du vin qui fermente encore dans de vieilles outres, sinon le vin nouveau fait éclater les outres; il se répand et les récipients sont perdus.
Le second sabbat (après la fête de la Pâque), Jésus traversait des champs de blé mûr. Ses disciples arrachaient, çà et là, quelques épis et, après les avoir froissés dans leurs mains, ils en mangeaient les grains.
Il est entré dans la maison de Dieu, a pris les pains consacrés et en a mangé, puis il en a donné à ses hommes, alors que (d'après la Loi), seuls les prêtres ont le droit d'en manger.
Un autre jour de sabbat, il entra dans la synagogue et se mit à enseigner. Or, dans l'assistance, se trouvait un homme dont la main droite était paralysée.
Les interprètes de la Loi et les pharisiens surveillaient attentivement Jésus pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat. Ils espéraient trouver un motif d'accusation contre lui.
Mais lui, sachant parfaitement ce qu'ils méditaient, dit à l'homme à la main infirme: - Lève-toi et tiens-toi là, debout au milieu. L'homme se leva et se tint au milieu de l'assemblée.
Alors, Jésus se tourna vers les autres: - J'ai une question à vous poser: Est-ce que (la Loi) nous permet de faire une bonne action ou d'en faire une mauvaise le jour du sabbat? Avons-nous le droit de sauver la vie d'un homme ou de le laisser périr?
En descendant avec eux de la colline, Jésus s'arrêta sur un plateau où de nombreux disciples l'attendaient. Une foule immense se pressait autour de lui, venue de toute la Judée, de Jérusalem et de la région littorale de Tyr et de Sidon.
Tous ces gens étaient venus pour l'entendre et pour se faire guérir de leurs maladies. Même ceux qui étaient tourmentés par de mauvais esprits en furent délivrés.
Heureux serez-vous si les hommes vous accablent de leur mépris et de leur haine, s'ils coupent toute relation avec vous, s'ils vous insultent, s'ils vous rejettent comme des malfaiteurs en vous accusant de toutes sortes de méfaits parce que vous vous déclarez (disciples) du Fils de l'homme.
Réjouissez-vous quand cela arrivera et sautez de joie, car grande sera la récompense qui vous attend dans les cieux. En effet, c'est bien ainsi que leurs ancêtres ont agi à l'égard des prophètes.
Si quelqu'un te donne une gifle sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un t'enlève ton manteau, ne l'empêche pas de prendre aussi ton habit.
Si vous aimez seulement vos amis qui vous aiment en retour, pensez-vous avoir droit à une reconnaissance particulière? Les non-chrétiens aussi aiment leurs amis.
Et si vous faites seulement du bien à ceux qui vous en font, pourquoi vous attendriez-vous à être félicités? Ceux qui ne sont pas chrétiens agissent suivant les mêmes principes.
Si vous prêtez seulement à ceux dont vous espérez être remboursés, quelle reconnaissance vous doit-on? Les non-chrétiens aussi se font des prêts entre eux, parce qu'ils espèrent qu'un jour on leur rendra le même service.
Vous, au contraire, aimez vos ennemis, faites-leur du bien et prêtez sans espoir de retour. Alors votre récompense sera grande, vous serez les fils du Très-Haut, parce qu'il est lui-même bon pour les ingrats et les rebelles.
Ne vous posez pas en juges d'autrui, et vous ne tomberez pas sous le coup du jugement. Gardez-vous de trouver les autres en faute et de les condamner, et, à votre tour, vous ne serez pas condamnés. Laissez tomber vos griefs, pardonnez, et vous serez vous-mêmes pardonnés et acquittés.
Donnez, et l'on vous donnera, on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure bien tassée, secouée, pressée et débordante; car on emploiera, à votre égard, la mesure dont vous vous serez servis pour les autres.
Pourquoi concentres-tu tes regards sur les grains de sciure que tu as remarqués dans l'oeil de ton frère - alors que tu ne te rends même pas compte qu'il y a une grosse poutre dans le tien?
Comment oses-tu dire à ton frère: Cher frère, viens, que je t'enlève cette sciure de ton oeil - quand tu ne remarques même pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, va! Commence donc par retirer le madrier de ton oeil, alors tu y verras assez clair pour ôter la sciure de l'oeil de ton frère.
Car c'est précisément la nature des fruits qui permet d'identifier l'arbre. On ne cueille pas les figues sur des chardons; on ne vendange pas non plus le raisin sur des ronces.
L'homme qui est bon, fait le bien, car il le puise dans le trésor des bonnes dispositions qui sont en réserve dans son coeur; celui qui est mauvais tire le mal de son fonds de méchanceté, car ce qui jaillit des lèvres n'est que l'expression de ce qui remplit le coeur et qui déborde de son trop-plein.
A quelqu'un qui veut bâtir une maison, et qui a creusé une profonde tranchée pour asseoir les fondations sur le roc. A l'époque de la crue, quand le fleuve a débordé et que ses eaux se sont jetées avec violence contre cette maison, elles n'ont pas pu l'ébranler, parce qu'elle était construite suivant les règles de l'art.
Mais celui qui écoute seulement mes paroles, sans les mettre en pratique, ressemble à un homme qui aurait bâti sa maison directement sur la terre meuble, sans lui donner de fondations: dès que les eaux du fleuve se sont jetées contre elle, cette construction s'est écroulée et il n'en est resté qu'un grand tas de ruines.
Quand ils arrivèrent auprès de lui, ils lui transmirent sa demande avec beaucoup d'insistance, disant: - Cet homme mérite vraiment que tu lui accordes cette faveur.
Jésus se mit à les suivre. Lorsqu'il ne fut plus qu'à une faible distance de la maison de l'officier, celui-ci lui envoya dire par des amis: - Maître, ne te donne pas tant de peine, car je ne suis pas qualifié pour te recevoir dans ma maison.
Car moi-même je ne suis qu'un officier subalterne, pourtant j'ai des soldats sous mes ordres; et quand je dis à l'un: "Va", je sais qu'il ira. Quand je commande à un autre: "Viens", il vient. Quand je demande à mon esclave: "Fais ceci", il le fait.
En entendant cela, Jésus fut rempli d'admiration pour cet officier et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit: - Je vous l'assure, nulle part, même parmi les Juifs, je n'ai trouvé une telle foi!
Au moment de franchir la porte de la ville, il rencontra un convoi funèbre; on enterrait le fils unique d'une veuve. Beaucoup d'habitants de la ville suivaient le cortège pour témoigner leur sympathie à la mère.
Tous furent saisis d'un saint respect. Ils louaient Dieu et disaient: - Un grand prophète est apparu parmi nous, et Dieu est venu prendre soin de son peuple!
Ces hommes se présentèrent à Jésus et lui dirent: - Jean Baptiste nous envoie vers toi pour te demander: - Es-tu celui dont la venue a été annoncée d'avance, ou bien devons-nous en attendre un autre?
Or, au moment où ils arrivaient, Jésus était en train de guérir plusieurs personnes de diverses maladies et infirmités. Il délivrait des gens qui étaient sous l'emprise de mauvais esprits et rendait la vue à plusieurs aveugles.
Il répondit aux envoyés: - Retournez auprès de Jean et racontez-lui simplement ce que vous avez vu et entendu: les aveugles retrouvent la vue, les paralysés marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres et aux malheureux.
Après le départ des messagers, Jésus saisit l'occasion pour parler à la foule au sujet de Jean: - Pourquoi êtes-vous allés au désert? Qu'est-ce que vous avez vu? Un roseau ballotté çà et là par le vent? Certainement pas.
Pourquoi donc y êtes-vous allés? Pour voir un homme habillé avec élégance? Généralement, ceux qui portent des habits somptueux et qui vivent dans le luxe habitent les palais royaux.
Mais alors, qu'est-ce qui vous a donc poussés au désert? (Etait-ce pour) voir un prophète? Oui certes, - et plus qu'un prophète; c'est moi qui vous le dis.
Or, je vous l'assure, parmi tous les hommes qui ont été enfantés ici-bas, Jean est le plus grand - et pourtant, le plus humble dans le Royaume de Dieu lui est encore supérieur.
En se faisant baptiser par Jean après l'avoir écouté, tous les gens du peuple - y compris les collecteurs d'impôts - ont reconnu que Dieu est juste, et ils ont agi d'après ses ordonnances.
Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, qui ont refusé de se faire baptiser par lui, ont méprisé la volonté de Dieu et ont fait échouer son plan à leur égard.
Ils sont comme des gamins assis sur la place du marché qui se font des reproches les uns aux autres: - Quand nous avons joué de la flûte, vous n'avez pas dansé! - Et quand nous avons chanté des airs d'enterrement, vous ne vous êtes pas mis à pleurer!
En effet, Jean Baptiste est venu, il ne mangeait pas de pain, il ne buvait pas de vin. Qu'avez-vous dit alors? - Il n'est pas normal! Il a un démon en lui!
Le Fils de l'homme vient, il mange et boit comme tout le monde, et vous vous écriez: - Voyez-moi ça: il ne pense qu'à faire bonne chère et à boire du vin, il est ami avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs notoires.
Elle se plaça derrière lui et se mit à pleurer; ses larmes coulaient sur les pieds de Jésus qu'elle essuya avec ses cheveux, elle les couvrit de baisers et répandit sur eux un parfum précieux.
En voyant cela, son hôte se dit: Si cet homme était vraiment un prophète, il saurait quelle est cette femme qui le touche, et que c'est une personne de mauvaise réputation.
Il était une fois un prêteur à qui deux hommes devaient de l'argent. Le premier devait le salaire de cinq cents journées de travail; le second celui de cinquante journées.
Comme ni l'un ni l'autre n'avaient de quoi rembourser leur dette, il en fit cadeau à tous les deux. A ton avis, lequel des deux aura le plus de reconnaissance envers lui?
Puis, montrant la femme, il continua: - Tu vois cette femme? Eh bien, quand je suis entré dans ta maison, tu ne m'as pas apporté d'eau pour laver mes pieds; elle, par contre, me les a arrosés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.
Dans ces conditions, Simon, crois-moi: ses nombreux péchés lui ont été pardonnés; c'est pour cela qu'elle m'a témoigné tant d'amour. Mais celui qui pense avoir peu de choses à se faire pardonner ne manifeste que peu d'amour!
A quelque temps de là, Jésus se mit à parcourir les villes et les villages pour y prêcher publiquement et pour annoncer la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu.
Il était accompagné des Douze et de quelques femmes qu'il avait délivrées de mauvais esprits et guéries de diverses maladies: Marie, appelée Marie de Magdala, dont il avait chassé sept démons,
Une grande foule s'assembla autour de lui; les gens affluaient de toutes parts. Alors Jésus leur raconta cette histoire pour illustrer son enseignement.
Un semeur est sorti pour faire ses semailles. Pendant qu'il répand sa semence, des grains tombent au bord du chemin; ils sont piétinés par les passants, et les oiseaux du ciel viennent les picorer.
Mais d'autres tombent dans la bonne terre; ils germent et donnent du bon fruit: chaque grain en produit cent autres. Et Jésus ajouta: - Que celui qui est capable d'écouter s'efforce de bien comprendre ce que je viens de dire.
Les disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il leur répondit: - Vous avez reçu le privilège de comprendre les vérités cachées du Règne de Dieu. Pour les autres, ce ne sont que des histoires et des images.
Le grain qui tombe le long du chemin représente ceux qui se contentent d'écouter la Parole (de Dieu), mais ensuite le diable survient et l'enlève de leur coeur pour les empêcher d'y croire et d'être sauvés.
D'autres ressemblent au grain qui tombe sur un terrain rocailleux: lorsqu'ils entendent la Parole, ils l'acceptent avec joie mais, comme ils n'ont pas de fond dans lequel elle puisse s'enraciner, elle ne va pas en profondeur et leur foi est passagère. Lorsque surviennent les difficultés, l'épreuve ou la tentation, ils se retirent et abandonnent tout.
La semence tombée au milieu des ronces représente ceux qui ont écouté la Parole, mais, en cours de route, les soucis quotidiens, la soif des richesses et l'appel des plaisirs du monde étouffent la jeune plante, de sorte qu'elle ne parvient pas à maturité et ne donne pas du fruit.
Enfin, la semence tombée dans la bonne terre désigne ceux qui, après avoir écouté la Parole avec un esprit ouvert, s'en pénètrent et la retiennent dans un coeur honnête et bien disposé. Ils persévèrent et portent ainsi du fruit.
Personne n'allume une lampe pour la cacher sous une mesure à grain, ou la mettre sous un lit; on la place, au contraire, sur un pied de lampe pour que les visiteurs voient clair en entrant.
Faites donc attention à la manière dont vous écoutez, car on donnera encore davantage à celui qui accepte (ce qu'il a entendu); mais à celui qui ne se l'approprie pas, on enlèvera même ce qu'il croit avoir.
Pendant la traversée, Jésus s'assoupit. Subitement, une violente tornade s'abattit sur le lac. L'eau envahit la barque. La situation devint périlleuse.
Alors, les disciples s'approchèrent de Jésus et le réveillèrent en disant: - Maître, Maître, nous sommes perdus! Il se réveilla, se leva et commanda au vent et aux flots tumultueux. Immédiatement ils s'apaisèrent. Un grand calme s'établit.
Puis il dit à ses disciples: - Qu'est-il arrivé à votre foi? Où est votre confiance (en moi)? Remplis de crainte, mais pleins d'admiration, ils se dirent l'un à l'autre: - Qui est donc cet homme? Il commande aux vents et aux vagues - et il s'en fait obéir!
Au moment où Jésus mit pied à terre, un homme de la ville, qui avait en lui plusieurs démons, accourut à sa rencontre. Depuis longtemps déjà, il ne portait plus de vêtements et ne vivait plus dans une maison, mais habitait dans les tombeaux.
Quand il vit Jésus, il se mit à hurler, se jeta à ses pieds et cria de toutes ses forces: - Qu'est-ce que tu me veux, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut? Je t'en supplie: laisse-moi tranquille, ne me tourmente pas!
Il dit cela, parce que Jésus commandait au mauvais esprit de sortir de lui. Depuis longtemps, en effet, et bien des fois, l'esprit se saisissait de lui; on lui attachait mains et pieds avec des cordes et des chaînes; mais il cassait tous ses liens et le démon l'entraînait dans des lieux déserts.
Or, près de là, un grand troupeau de porcs était en train de paître sur la montagne. Les démons supplièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces porcs. Il y consentit.
Alors les démons abandonnèrent l'homme et entrèrent dans les porcs. Aussitôt, le troupeau se précipita du haut de la côte et dévala la pente pour se noyer dans le lac.
Les gens vinrent se rendre compte par eux-mêmes de ce qui s'était passé. Ils arrivèrent auprès de Jésus et trouvèrent, assis à ses pieds, l'homme dont les démons étaient sortis. Il était habillé, calme et parfaitement lucide. Alors, la peur s'empara d'eux.
Là-dessus, toute la population du territoire des Géraséniens, saisie de panique, supplia Jésus de partir de chez eux. Il remonta donc dans la barque pour repartir.
Rentre chez toi et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi! Cet homme partit donc et publia dans la ville entière tout ce que Jésus avait fait pour lui.
car sa fille unique, âgée d'environ douze ans, était en train de mourir. Jésus s'y rendit immédiatement, mais les gens se pressaient autour de lui, au point de l'étouffer.
Qui m'a touché? demanda Jésus. Comme tous s'en défendaient, Pierre et ses compagnons lui dirent: - Voyons, Maître, la foule t'entoure et te presse de tous côtés.
En voyant que son geste n'était pas passé inaperçu, la femme vint en tremblant, se jeter aux pieds de Jésus; elle confessa devant tout le monde pourquoi elle l'avait touché, et comment elle avait été instantanément guérie.
Il leur donna les instructions suivantes: - Ne prenez rien pour le voyage: ni bâton (pour vous défendre), ni besace, ni provisions, ni argent. N'emportez pas de vêtement de rechange.
Si personne ne veut vous recevoir, quittez la ville en secouant la poussière de vos pieds pour attester publiquement (leur refus de l'Evangile) et les avertir (des conséquences de ce refus).
Quand Hérode, le tétrarque, gouverneur de la province (de Galilée), apprit tout ce qui se passait, il fut embarrassé et anxieux. En effet, certains disaient: - C'est Jean (-Baptiste) qui est ressuscité d'entre les morts!
Mais Hérode se dit: - Jean? Je l'ai fait moi-même décapiter. Mais alors, qui est cet homme dont j'entends dire de si grandes choses? Et il désirait vivement faire sa connaissance.
A leur retour, les apôtres racontèrent à Jésus tout ce qu'ils avaient fait. Alors ils les emmena dans un endroit isolé, du côté de la ville de Bethsaïda, pour être seul avec eux.
Mais dès que les gens s'en aperçurent, ils se mirent à le suivre. Jésus leur fit bon accueil, il leur parla du Règne de Dieu et guérit ceux qui en avaient besoin.
Entre-temps, le jour commençait à baisser. Alors les Douze s'approchèrent de Jésus et lui dirent: - Renvoie maintenant ces gens! Qu'ils aillent se disperser dans les villages et les fermes des environs, pour y trouver à se loger et se ravitailler. Nous sommes ici dans un endroit isolé où il n'y a rien.
Mais Jésus leur dit: - Donnez-leur vous-mêmes à manger! - Nous n'avons rien, à part cinq pains et deux poissons..., lui répondirent-ils. Ou bien veux-tu que nous allions acheter de la nourriture pour tout ce monde?
Or, il y avait bien là cinq mille hommes (sans compter les femmes et les enfants). Jésus dit à ses disciples: - Faites-les s'installer par groupes de cinquante environ.
Alors Jésus prit les cinq pains et les deux poissons; il leva les yeux vers le ciel, prononça la prière de bénédiction, partagea les aliments en morceaux, puis les donna à ses disciples pour qu'ils les distribuent à la foule.
Un jour, Jésus était en train de prier à l'écart dans la solitude. Ses disciples vinrent le rejoindre. Alors il leur demanda: - Quand les gens parlent de moi, que disent-ils? Qui suis-je à leurs yeux? Ils lui répondirent:
Les uns disent que tu es Jean-Baptiste. D'autres pensent que tu es Elie. Pour d'autres, tu es l'un des prophètes d'autrefois, ressuscité d'entre les morts.
Et il ajouta: - Il faut que le Fils de l'homme passe par beaucoup de souffrances, qu'il soit rejeté par les responsables du peuple, les chefs des prêtres et les interprètes de la Loi. Il faut qu'il soit mis à mort et qu'il ressuscite le troisième jour.
Puis, s'adressant à tous, il ajouta: - Si quelqu'un veut être mon disciple et marcher avec moi, il faut qu'il renonce à tous ses droits sur lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il marche sur les traces de mes pas.
En effet, celui qui est préoccupé de sauver sa vie (d'ici-bas), perdra sa vie (véritable). Mais celui qui acceptera de perdre sa vie (ici-bas) par amour pour moi, trouvera la (vraie) vie.
Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme à son tour, aura honte de lui le jour où il viendra dans sa gloire, dans celle du Père et des saints anges.
tout resplendissants de gloire. Ils parlaient de la mission que Jésus devrait accomplir et de la manière dont il quitterait ce monde et terminerait sa carrière.
Pendant ce temps, Pierre et ses deux compagnons étaient accablés de sommeil, mais ils luttaient pour rester éveillés, et ils virent la gloire de Jésus et des deux hommes qui étaient avec lui.
Au moment où ces hommes étaient sur le point de quitter Jésus, Pierre lui dit: - Maître, qu'il fait bon être ici. Dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie. En fait, il ne savait pas ce qu'il disait.
Quand cette voix retentit, ils ne virent plus, devant eux, que Jésus seul. En ce temps-là, les disciples gardèrent le silence sur cet événement. Ils ne racontèrent à personne ce qu'ils avaient vu.
De temps en temps, un esprit s'empare de lui, le fait crier, l'agite convulsivement et le fait baver et, quand il se décide à grand-peine à le quitter après l'avoir maltraité, il le laisse tout meurtri et sans forces.
Jésus commença par dire: - Quelle génération incrédule et pervertie vous êtes! Combien de temps faut-il que je reste avec vous? Combien de temps est-ce que je devrai encore vous supporter? Puis, s'adressant à l'homme: - Amène ton fils ici!
Pendant que l'enfant s'approchait, le démon le jeta par terre et le fit s'agiter convulsivement. Jésus commanda impérativement au mauvais esprit de sortir de l'enfant. Il rendit la santé à ce jeune garçon et le remit à son père.
Tous furent bouleversés d'étonnement et d'admiration devant la grandeur et la puissance de Dieu. Pendant que chacun s'émerveillait de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples:
Mais les disciples ne comprenaient rien à ce qu'il leur disait: le sens de cette parole restait voilé pour eux, de sorte qu'ils n'en saisissaient pas la portée, mais ils n'osaient pas lui poser de questions à ce sujet.
et leur dit: - Celui qui accueille, à cause de moi, cet enfant, me reçoit moi-même, et celui qui m'accueille, accueille aussi Celui qui m'a envoyé. Car celui qui sera le plus humble parmi vous, sera réellement le plus grand.
Jean lui dit: - Maître, nous avons vu un homme qui se sert de ton nom pour chasser les démons, nous lui avons dit de ne plus le faire parce qu'il ne te suit pas avec nous.
Lorsque le temps approcha où Jésus devait quitter ce monde pour être enlevé au ciel, il prit courageusement la ferme résolution de se rendre à Jérusalem.
En voyant cela, ses disciples Jacques et Jean s'écrièrent: - Seigneur, veux-tu que nous fassions tomber la foudre du ciel (comme Elie) pour qu'elle réduise ces gens-là en cendres?
Mais Jésus, se tournant vers eux, les reprit sévèrement: - Vous ne savez pas quel esprit vous inspire de telles pensées! Le Fils de l'homme n'est pas venu pour faire mourir les hommes, mais pour leur donner la Vie.
Jésus lui répondit: - Les renards ont leurs tanières et les oiseaux du ciel, leurs nids; mais le Fils de l'homme n'a pas un endroit à lui où il pourrait se coucher et se reposer.
Un autre encore lui dit: - Je veux devenir ton disciple, Seigneur, et te suivre; mais permets-moi d'abord de régler les affaires de ma maison et de faire mes adieux à ma famille.
Après cela, le Seigneur choisit encore soixante-dix autres disciples et les envoya deux à deux, pour le précéder dans toutes les villes et les localités où il devait se rendre lui-même.
Il leur dit: - La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Demandez donc au Seigneur à qui appartient la moisson d'envoyer plus d'ouvriers pour rentrer sa récolte.
Restez dans cette maison-là, prenez la nourriture et la boisson que l'on vous donnera, car celui qui travaille a droit à son salaire. Ne passez pas d'une maison à l'autre pour demander l'hospitalité.
En signe de protestation contre vous, nous secouons de nos pieds même la poussière de votre ville pour vous la rendre. Sachez pourtant ceci: Le Règne de Dieu est proche.
Malheur à vous, Chorazin et Bethsaïda! Car si les habitants de Tyr et de Sidon avaient vu les miracles de la puissance de Dieu qui ont été accomplis au milieu de vous, il y a longtemps qu'ils auraient changé de vie et qu'ils auraient revêtu des sacs et se seraient couverts de cendre (en signe de deuil).
Il dit encore à ses disciples: - Si quelqu'un vous écoute, c'est moi qu'il écoute, si quelqu'un vous méprise et vous rejette, c'est moi qu'il méprise et repousse. Or, celui qui me méprise et me repousse, méprise et repousse, en fait, Celui qui m'a envoyé.
A leur retour, les soixante-dix envoyés furent pleins de joie. - Maître, s'écrièrent-ils, même les démons, lorsqu'ils entendent prononcer ton nom, nous obéissent!
Ecoutez bien ceci: il est vrai que je vous ai donné le pouvoir de marcher impunément sur les serpents et les scorpions, de dominer sur toutes les forces de l'Ennemi, sans que rien ne puisse vous faire de mal.
Toutefois, ce qui doit vous réjouir avant tout, ce n'est pas tant de voir que les esprits mauvais vous sont soumis, mais plutôt de savoir que vos noms sont inscrits dans les cieux.
Au même moment, Jésus fut transporté de joie par le Saint-Esprit et s'écria: - Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces vérités aux savants et aux intelligents, et tu les as dévoilées à ceux qui sont tout petits. Oui Père, il en est ainsi parce que tel a été ton bienveillant dessein et je te loue pour cela.
Mon Père a remis toutes choses entre mes mains; personne ne connaît réellement le Fils, sauf le Père; et personne ne connaît réellement le Père, sauf le Fils et celui à qui il plaît au Fils de le faire connaître.
Car, je vous l'assure: beaucoup de prophètes et de rois auraient bien aimé voir ce que vous voyez maintenant; mais ils ne l'ont pas vu; ils auraient été heureux d'entendre ce que vous entendez; mais, jamais, ils ne l'ont entendu.
A ce moment-là, un docteur de la Loi intervint et posa à Jésus une question pour l'embarrasser. - Maître, lui dit-il, qu'est-ce que je dois faire pour être sûr d'obtenir la vie éternelle?
Que dit-elle à ce sujet? Comment la comprends-tu? - "Aime le Seigneur ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée", lui répondit-il, "et aime ton prochain comme toi-même."
Pour répondre à cette question, Jésus lui dit: - Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, quand il fut attaqué par des brigands. Ils lui arrachent ses habits, le maltraitent et s'en vont, le laissant à moitié mort.
Il s'approche, soigne ses plaies avec de l'huile et du vin, avant de les recouvrir de pansements, puis il le charge sur sa propre mule et le conduit dans un centre d'hébergement où il le soigne de son mieux.
Le lendemain, il sort deux deniers de sa poche, les remet au tenancier et lui dit: "Voudrais-tu prendre soin de cet homme? Au cas où tu dépenserais davantage pour lui, je te le rembourserai lorsque je repasserai."
Pendant ce temps, Marthe s'affairait, elle se laissait absorber par les multiples travaux domestiques. Brusquement, elle vint dire à Jésus: - Maître, cela ne te dérange pas de voir que ma soeur me laisse faire le travail toute seule? Dis-lui donc de m'aider.
Un jour, Jésus s'était retiré pour prier. Quand il eut fini, un de ses disciples lui demanda: - Maître, apprends-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples!
Mettons que l'autre, de l'intérieur de la maison, lui réponde: - Laisse-moi tranquille, ne me dérange pas, ma porte est fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne peux pas me lever maintenant pour te donner ce que tu me demandes.
Mais l'autre continue à frapper; je vous assure que, même si son ami n'a pas envie de se lever par amitié pour lui donner ces pains, il se lèvera quand même, parce que l'autre, sans se gêner, continue à l'importuner. Et il lui donnera tout ce qu'il lui faut.
Ainsi, moi, je vous le dis: Demandez, continuez à demander, et vous recevrez; cherchez, persévérez dans votre recherche, et vous trouverez; frappez, insistez, et la porte vous sera ouverte.
Car celui qui demande finit toujours par recevoir; celui qui cherche, finalement, trouve; et à celui qui frappe avec insistance, la porte sera ouverte.
Il y a des pères parmi vous. Lequel d'entre vous serait capable de donner une pierre à son fils quand il lui demande du pain? Ou bien, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent à la place?
Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez néanmoins donner à vos enfants ce qui est bon pour eux, à plus forte raison, votre Père céleste donnera-t-il (les dons) de l'Esprit-Saint à ceux qui le lui demandent!
Mais, comme il connaissait parfaitement leurs pensées et leurs intentions, il leur dit: - Tout royaume intérieurement divisé où règne la guerre civile court à la ruine et finit par être dévasté. Une famille désunie s'effondre.
Si donc Satan aussi était en proie aux divisions internes et s'il luttait contre lui-même, comment son royaume se maintiendrait-il - puisque vous prétendez que je chasse les démons avec la complicité de Béelzébul?
Et si moi je chasse les démons par Béelzébul, qui donne à vos disciples le pouvoir de les chasser? Ils pourront peut-être vous répondre et résoudre la question à votre place. Un jour, ils seront eux-mêmes vos juges.
mais si un autre, plus fort que lui, l'attaque et arrive à le maîtriser, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles le premier mettait sa confiance, il lui prend tous ses biens et les distribue.
Lorsqu'un mauvais esprit a été chassé d'un homme, il erre çà et là par les lieux déserts, à la recherche d'un lieu de repos. Mais quand il n'en trouve pas, il se dit: - Il vaut mieux regagner la maison que j'ai quittée!
Alors il s'en va ramener avec lui sept autres esprits, encore plus mauvais que lui, ils envahissent la demeure et s'y installent pour de bon. Résultat? La condition finale de cet homme est pire que la première.
Comme la foule grossissait et se pressait en masse autour de lui, il dit: - Les gens de cette génération sont mauvais. Ils réclament un signe (qui leur prouve que Dieu m'a envoyé). Ils n'en auront pas, à part celui du prophète Jonas.
Car, de même que Jonas est devenu un signe pour les habitants de Ninive, de même aussi le Fils de l'homme sera ce signe pour les hommes de notre temps.
Au jour du jugement, la reine du Midi se lèvera en accusatrice contre les hommes de ce temps; elle les fera condamner, car elle est venue du bout du monde pour écouter les paroles de sagesse que prononçait Salomon. Or, il y a ici, sous vos yeux, quelqu'un de plus grand que Salomon!
Au jour du jugement, les habitants de Ninive se lèveront pour témoigner contre les hommes de notre temps, ils les feront condamner car, lorsque Jonas a proclamé son message parmi eux, ils ont changé de vie. Or, il y a ici, sous vos yeux, quelqu'un de plus grand que Jonas.
Personne n'allume une lampe pour la cacher dans un recoin ou sous une mesure à grain. Non, on la place sur son support pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Les yeux sont comme une lampe pour le corps. Si tes yeux sont en bon état et accomplissent normalement leur fonction, toute ta vie est baignée de lumière; mais s'ils sont malades, tout ton corps est plongé dans l'obscurité.
Si ton être vit dans la lumière, sans aucun mélange d'obscurité, il jouira pleinement de la lumière, comme lorsque la lampe t'éclaire de sa brillante clarté.
Le Seigneur lui dit alors: - Vous autres pharisiens, vous nettoyez minutieusement l'extérieur de vos coupes et de vos plats, mais votre intérieur est rempli d'avarice, vous êtes des rapaces et des gens pervers!
Mais malheur à vous, pharisiens, vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur toutes les petites herbes: la menthe, la rue, et sur le moindre légume, mais vous oubliez d'aimer Dieu et d'accomplir ce qui est juste à ses yeux! C'est là ce qu'il fallait faire avant tout - sans négliger pour autant le reste.
Malheur à vous, pharisiens, parce que vous tenez aux places d'honneur dans les synagogues; vous aimez qu'on vous salue respectueusement en public et qu'on fasse des courbettes devant vous.
Oui, malheur à vous aussi, docteurs de la Loi, lui rétorqua-t-il, vous imposez aux gens des fardeaux qu'ils sont incapables de porter; mais vous-mêmes, vous ne voudriez pas y toucher du petit doigt!
Vous montrez clairement par là que vous approuvez ce que vos ancêtres ont fait, et que vous êtes les continuateurs de leur oeuvre; eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux!
C'est bien pour cela que Dieu, dans sa sagesse, a déclaré: "Je leur enverrai des prophètes et des messagers; ils tueront les uns, persécuteront les autres".
depuis le meurtre d'Abel, jusqu'à celui de Zacharie, assassiné entre l'autel du sacrifice et le Temple. Oui, je vous l'affirme, les hommes d'aujourd'hui auront à répondre de tous ces crimes.
Malheur à vous, docteurs de la Loi, vous vous êtes emparés de la clé qui permet d'accéder à la connaissance (du salut). Non seulement vous n'y pénétrez pas vous-mêmes, mais, si quelqu'un veut y entrer, vous l'en empêchez!
Après que Jésus leur eut parlé ainsi, les interprètes de la Loi et les pharisiens, très irrités par ses propos, se mirent, avec acharnement, à le harceler de questions pour le prendre au piège. Ils le firent parler sur toutes sortes de sujets,
Pendant ce temps, des milliers de gens s'étaient rassemblés autour de la maison, au point qu'ils se marchaient sur les pieds les uns des autres. Jésus commença par s'adresser à ses disciples: - Avant tout, leur dit-il, gardez-vous de l'hypocrisie, de cette piété de façade des pharisiens qui, comme le levain, (aigrit toute la pâte).
Ainsi, tout ce que vous aurez dit en cachette, dans l'ombre, sera répété en plein jour, et tout ce que vous aurez murmuré à l'oreille, derrière des portes bien closes, sera crié du haut des toits en terrasses.
Savez-vous qui vous devez craindre? Je vais vous le dire: c'est Celui qui, après la mort, a le pouvoir de vous jeter en enfer (c'est-à-dire Dieu). Oui, je vous l'assure, c'est Lui seul que vous devez craindre.
Quelle est la valeur d'un moineau? On en vend cinq pour deux sous. Et pourtant, Dieu prend soin de chacun d'eux: pas un seul ne passe inaperçu à ses yeux.
De plus, je vous assure que tous ceux qui se déclareront publiquement pour moi, le Fils de l'homme aussi les reconnaîtra pour siens devant les anges de Dieu.
Si quelqu'un prend position contre le Fils de l'homme, s'il dit du mal de lui, cela lui sera pardonné; mais celui qui aura blasphémé contre l'Esprit-Saint n'obtiendra jamais de pardon.
Quand on vous traînera dans les synagogues devant les juges ou devant les autorités du monde, ne vous préoccupez pas avec anxiété de ce que vous aurez à dire pour votre défense, ni de la manière dont vous le présenterez.
Du milieu de la foule, un homme appela Jésus: - Maître, tu ne pourrais pas dire à mon frère de partager avec moi l'héritage que notre père nous a laissé!
Puis il dit à tous ceux qui étaient là: - Gardez-vous avec soin de l'avidité sous toutes ses formes. Ne cherchez pas à amasser des biens, car un homme a beau être riche, sa fortune ne lui assure pas la vie véritable, celle-ci ne dépend en aucune manière de ses biens.
Ah, se dit-il enfin, j'ai trouvé! Je vais abattre mes greniers pour en construire de plus grands, et j'y entasserai tout mon blé et tous mes autres biens.
Puis je pourrai me dire: Mon ami, te voilà pourvu! Tu as là beaucoup de biens en réserve pour de longues années. Donne-toi un peu de bon temps, repose-toi, mange, bois et jouis de la vie!
Mais Dieu lui dit: - Pauvre fou que tu es! Cette nuit-même, ton âme te sera redemandée, et tu devras rendre compte de ta vie. Pour qui seront alors tous les biens que tu as entassés?
Jésus ajouta, en s'adressant aux disciples: - Ne vous tracassez pas sans cesse en vous demandant avec inquiétude: "Qu'allons-nous manger pour vivre? Qu'allons-nous mettre pour être habillés?"
Regardez ces corbeaux, jamais ils ne se préoccupent de semer ou de moissonner; ils n'ont ni cave, ni grenier (pour amasser leurs provisions), et pourtant Dieu les nourrit. Ne valez-vous pas bien plus que ces oiseaux!
Observez les lis sauvages! Regardez comment se forment leurs fleurs. Ils poussent sans se fatiguer à filer de la laine, ou à tisser des habits. Et pourtant, je vous assure que le roi Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a jamais été aussi bien vêtu que l'une d'elles.
Si Dieu habille avec tant d'élégance cette plante des champs qui est là aujourd'hui, et demain déjà sera jetée au feu, à combien plus forte raison s'occupera-t-il de votre habillement! Ah! votre foi est encore bien petite!
Ce sont les gens de ce monde qui se préoccupent de tout cela. Les pensées de ceux qui ne connaissent pas Dieu gravitent sans cesse autour de ces choses. C'est le but de leur vie. Mais vous, vous avez un Père (au ciel), et il sait bien que vous en avez besoin!
Vendez ce que vous possédez, et distribuez le produit aux pauvres. Constituez-vous, dans les cieux, un trésor inaltérable et qui ne s'épuisera pas. Aucun voleur ne pourra le toucher; ni mites, ni vers ne peuvent l'entamer. Amassez-vous un capital qui ne vous fera jamais défaut.
Soyez comme des serviteurs qui attendent leur maître à son retour d'une noce. Dès qu'il arrive et qu'il frappe à la porte, ils sont prêts à l'accueillir.
Heureux ces serviteurs que le maître, en arrivant, trouvera en train de veiller! Vraiment, je vous l'assure, c'est lui qui se mettra en tenue de travail; il les fera asseoir à table et, passant de l'un à l'autre, il les servira.
Peu importe qu'il rentre à minuit ou vers trois heures du matin: s'il les trouve ainsi vigilants, ils peuvent se réjouir. Oui, heureux ces serviteurs-là.
Soyez-en certains: si le père de famille savait à quel moment le voleur veut cambrioler sa maison, il se tiendrait certainement en alerte et ne le laisserait pas pénétrer dans sa demeure.
A ton avis, lui répondit le Seigneur, quel est le gérant fidèle et intelligent à qui le maître confiera le soin de veiller sur son personnel pour donner à chacun, au moment voulu, la ration de blé qui lui revient?
Mais supposez que ce serviteur se dise: "Mon maître n'est pas près de rentrer", et qu'il se mette alors à maltraiter les autres serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer.
Un jour, son maître reviendra à l'improviste et le surprendra. Ce sera le jour où le serviteur ne s'y attendra pas, et à une heure tout à fait inopinée. Alors le maître le punira très sévèrement. Il le traitera comme on traite les esclaves infidèles.
Le serviteur qui sait parfaitement ce que son maître veut de lui, mais qui n'aura pas même essayé d'agir selon cette volonté et n'aura rien préparé, devra s'attendre à être sévèrement puni.
Par contre, celui qui n'aura pas su ce que son maître voulait, et qui aura commis des actes méritant une punition, celui-là subira un châtiment moins rigoureux. Si quelqu'un a beaucoup reçu, on exigera beaucoup de lui; et plus on vous aura confié, plus on demandera de vous.
Le père sera contre le fils, et le fils contre son père; la mère contre sa fille, et la fille contre sa mère; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
Puis, s'adressant de nouveau à la foule, Jésus dit: - Quand vous voyez apparaître un nuage du côté de l'ouest, vous dites aussitôt: "Il va pleuvoir"; et c'est en effet ce qui arrive.
Hypocrites que vous êtes! Puisque vous êtes capables d'interpréter correctement les phénomènes de la terre et les aspects du ciel, comment se fait-il que vous ne puissiez pas comprendre en quel temps vous vivez?
Ainsi, lorsque tu es en dette envers quelqu'un ou que tu lui as causé un tort;) si vous allez ensemble en justice, fais tous tes efforts pour t'arranger à l'amiable avec ton adversaire pendant que vous êtes encore en chemin. Sinon, il te traînera devant le juge; celui-ci te remettra entre les mains de l'huissier qui te fera jeter en prison.
Rappelez-vous ces dix-huit personnes qui ont été tuées quand la tour de Siloé s'est écroulée sur elles. Croyez-vous qu'elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem?
Là-dessus, il leur raconta cette parabole: - Un homme avait un figuier dans sa vigne. Un jour, il voulut cueillir des figues, mais n'en trouva pas une seule.
Alors, il dit à celui qui s'occupait de sa vigne: - Cela fait trois ans que je viens chercher des figues à cet arbre, et il ne m'en a pas encore donné une seule. Arrache-le; je ne vois pas pourquoi il occupe la place inutilement.
Il s'y trouvait une femme qui, depuis dix-huit ans, était sous l'emprise d'un esprit qui la rendait infirme: elle était toute voûtée et ne pouvait jamais se redresser complètement.
Mais le chef de la synagogue fut fâché de ce que Jésus ait fait cette guérison le jour du sabbat. Il s'adressa à la foule et lui dit: - Il y a six jours pour travailler, venez donc vous faire guérir ces jours-là, mais pas précisément le jour du sabbat!
Le Seigneur lui répondit en disant: - Hypocrites que vous êtes! Chacun de vous détache bien son boeuf ou son âne de la mangeoire pour le mener à l'abreuvoir - même le jour du sabbat. Pas vrai?
Mais voilà une femme, de la descendance d'Abraham, que Satan tenait attachée depuis dix-huit ans; alors, parce que c'est le jour du sabbat, il n'aurait pas fallu la délivrer de sa chaîne?
Cette réponse de Jésus fit rougir tous ceux qui avaient pris parti contre lui, tandis que le peuple fut enthousiasmé de le voir accomplir tant d'actions merveilleuses.
Tenez, il ressemble à une graine de moutarde qu'un homme aurait recueillie pour la semer dans son jardin: la graine germe, elle grandit jusqu'à devenir un arbuste, et les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches.
Il est pareil à un peu de levain qu'une femme a pris et mélangé à vingt kilogrammes de farine. Elle pétrit le tout ensemble jusqu'à ce que la pâte entière ait levé.
Il répondit en s'adressant à tous ceux qui l'écoutaient: - Faites tous vos efforts pour entrer par la porte étroite, car je vous assure que beaucoup de gens chercheront à pénétrer "dans la Maison" et n'y parviendront pas.
Quand le maître de la Maison sera entré et qu'il aura fermé la porte à clé, si vous êtes restés dehors, vous aurez beau frapper à la porte et insister en suppliant: "Seigneur, Seigneur, s'il te plaît, ouvre-nous!" Il vous répondra: - Je ne sais ni qui vous êtes, ni d'où vous venez.
C'est là qu'il y aura des lamentations et d'amers regrets, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, tandis que vous-mêmes vous en serez exclus.
Et notez bien: parmi ceux qui, maintenant, sont encore considérés comme les derniers, certains seront les premiers; et d'autres qui comptent parmi les premiers, seront les derniers.
A ce moment-là, quelques pharisiens s'approchèrent de Jésus et l'avertirent: - Tu devrais quitter cette contrée et aller loin d'ici, car Hérode est décidé à te faire mourir.
Mais Jésus leur répondit: - Allez, vous pouvez dire de ma part à ce renard: "Aujourd'hui, je chasse des démons et je guéris des malades; demain, je ferai de même et après-demain, j'aurai achevé ma tâche.
Mais il faut que je poursuive ma route aujourd'hui, demain et après-demain, car il est impensable qu'un prophète soit mis à mort ailleurs qu'à Jérusalem!"
Ah, Jérusalem! Jérusalem! toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t'envoie! Combien de fois j'ai voulu rassembler tes habitants auprès de moi, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes; mais vous ne l'avez pas voulu!
Eh bien, maintenant je vous laisse à vous-mêmes: l'heure approche où va se réaliser (ce que Jérémie a prédit): votre Temple va être complètement abandonné et restera désert. Oui, je vous le déclare, dorénavant vous ne me reverrez plus jusqu'à ce que le temps soit arrivé où vous direz: Béni soit celui qui nous vient de la part du Seigneur!
Un jour de sabbat, Jésus était invité pour un repas chez l'un des dirigeants du parti pharisien. Ceux qui étaient à table avec lui l'observaient attentivement.
Jésus, prévenant leurs pensées, s'adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens: - D'après la Loi, est-il permis ou non de faire une guérison le jour du sabbat?
Puis, se tournant vers les assistants, il leur demanda: - Si votre fils - ou même votre boeuf - venait à tomber dans un puits, qui de vous ne s'empresserait pas de l'en retirer aussitôt - même si c'était le jour du sabbat?
Si quelqu'un t'invite à un repas de noces, ne va pas t'installer à la meilleure place. Il se pourrait qu'un personnage plus important que toi se trouve parmi les invités.
Non, quand tu es invité, va, au contraire, te mettre tout de suite à la dernière place. Lorsque ton hôte entrera dans la salle, il te dira: "Mon ami, il y a une place bien meilleure pour toi, viens t'asseoir là-haut!" Ainsi tu seras honoré devant tous les convives.
Jésus dit aussi à son hôte: - Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, tes frères, ta parenté ou tes riches voisins: ils se sentiraient obligés de t'inviter à leur tour pour te rendre la politesse et tu serais amplement payé de ta peine.
Si tu fais cela, tu connaîtras le vrai bonheur, précisément parce que ces gens-là n'ont pas la possibilité de te rendre la pareille. Dieu te récompensera lorsque les justes ressusciteront.
Mais ceux-ci, comme d'un commun accord, s'excusèrent l'un après l'autre. Le premier lui fit dire: - J'ai acheté un terrain, il faut absolument que j'aille le voir. Excuse-moi, je te prie.
Quand le serviteur fut de retour auprès de son maître, il lui rapporta toutes les excuses qu'on lui avait données. Alors le maître de la maison se fâcha et dit à son serviteur: - Va, parcours les places publiques et les rues de la ville; amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles, les infirmes...!
Si quelqu'un vient à moi et n'est pas prêt à renoncer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses soeurs, et jusqu'à lui-même, il ne peut être mon disciple.
En effet, si l'un de vous veut bâtir une tour, est-ce qu'il ne se met pas d'abord à réfléchir en toute tranquillité: il calcule à combien elle lui reviendra et s'il a les moyens de mener son entreprise à bonne fin.
Ou bien, supposez qu'un roi soit sur le point de déclarer la guerre à un autre. Ne commencera-t-il pas à tenir conseil afin d'examiner s'il peut, avec dix mille hommes, affronter celui qui est sur le point de marcher contre lui avec vingt mille?
S'il se rend compte qu'il en est incapable, il lui envoie, à temps, une délégation, pendant que l'ennemi est encore loin, pour s'informer sur ses conditions de paix et engager des négociations avec lui.
On ne peut plus l'utiliser, ni pour le sol, ni pour le fumier. Il n'y a plus qu'à le jeter. Que celui qui est capable d'écouter s'efforce de bien comprendre ce que je viens de dire.
Cela fâchait les pharisiens et les interprètes de la Loi. Il s'en plaignaient et disaient: - Le voilà qui fréquente des gens sans foi ni loi; il accueille des pécheurs notoires et s'attable avec eux!
Si l'un de vous possède cent brebis, et que l'une d'elles vienne à s'égarer, n'abandonnera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres au pâturage pour aller à la recherche de celle qui s'est perdue? Ne cherchera-t-il pas jusqu'à ce qu'il l'ait découverte?
Je vous assure qu'il en est de même au ciel: il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui change de vie, que pour quatre-vingt-dix-neuf gens de bien qui estiment n'avoir pas besoin de changer.
Ou bien, supposez qu'une femme ait dix pièces d'argent et qu'elle en perde une, ne s'empressera-t-elle pas d'allumer une lampe, de balayer sa maison et de chercher soigneusement dans tous les coins jusqu'à ce qu'elle ait remis la main sur sa pièce?
Et quand elle l'a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines et leur dit: "Réjouissez-vous avec moi, j'ai retrouvé la pièce que j'avais perdue".
Le plus jeune lui dit: - Mon père, donne-moi ma part d'héritage, celle qui doit me revenir un jour. Et le père fait le partage de ses biens entre ses fils.
Alors, il fait un retour sur lui-même et se met à réfléchir à sa situation. Il se dit: "Tous les travailleurs agricoles de mon père peuvent manger autant qu'ils veulent, alors que moi, je suis ici à mourir de faim!
Il se met donc en route pour se rendre chez son père. Comme il se trouve encore à une bonne distance de la maison, son père l'aperçoit; il est pris d'une profonde pitié pour lui. Il court à la rencontre de son enfant, se jette à son cou et l'embrasse longuement.
Mais le père dit à ses serviteurs: - Allez vite chercher un habit, le meilleur que vous trouverez, et mettez-le lui: passez-lui une bague au doigt et chaussez-le de sandales.
car voici, pour moi, mon fils il était mort, et voilà qu'il est revenu à la vie; il était perdu, et voici je l'ai retrouvé. Et ils commencent à se réjouir et à festoyer.
Pendant ce temps, le fils aîné travaillait aux champs. A son retour, à mesure qu'il se rapproche de la maison, il entend des gens qui chantent et qui dansent.
Mais lui, explose: - Cela fait tant et tant d'années que je travaille pour toi comme un esclave; jamais je n'ai désobéi à tes ordres. Avec ça, pas une seule fois tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
mais il fallait bien faire une fête et se réjouir, car ton frère est là: il était mort et il est revenu à la vie; il était perdu, et le voilà retrouvé!
Et voici une autre parabole que Jésus raconta à ses disciples: - Un grand propriétaire avait un gérant. On vint rapporter au maître qu'il gaspillait sa fortune.
Celui-ci le fit appeler: - Qu'est-ce que j'apprends à ton sujet, lui dit-il? Tu vas me présenter tes livres et me rendre compte de ta gestion, car c'est bien fini: tu ne peux plus rester à mon service.
Le gérant se dit: "Qu'est-ce que je vais faire, puisque mon maître m'enlève la gérance de ses biens? Travailler comme ouvrier agricole? Je n'en ai pas la force. Me mettre à mendier? J'en aurais honte.
Quarante hectolitres d'huile d'olive, lui répond celui-ci. - Voici ton contrat de fermage, lui dit le gérant, assieds-toi là, dépêche-toi et inscris vingt hectolitres.
Le maître admira l'habileté de ce filou de gérant, car le malin s'y était bien pris. En effet, ceux qui vivent pour ce monde sont généralement plus avisés que les enfants de la lumière et ils agissent de façon plus conséquente dans la conduite de leurs affaires et dans les relations avec leurs semblables.
Eh bien, moi je vous conseille: Si vous avez de ces richesses toujours plus ou moins entachées d'injustice, utilisez-les pour vous faire des amis. Ainsi, le jour où tout glissera de vos doigts, ils vous accueilleront dans la patrie éternelle.
Si quelqu'un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important. Mais si quelqu'un n'est pas fidèle dans les petites choses, il ne l'est pas non plus pour ce qui est important.
Aucun serviteur ne peut servir en même temps deux maîtres. En effet, ou bien il détestera l'un et il aimera l'autre; ou bien il sera entièrement dévoué au premier, et il méprisera le second. Vous ne pouvez servir en même temps Dieu et l'Argent.
Mais il leur dit: - Vous autres, vous êtes des gens qui veulent se faire passer pour des saints aux yeux de tout le monde, mais Dieu connaît le fond de vos coeurs. Ce qui est en haute estime parmi les hommes, Dieu l'a en horreur.
Jusqu'à la venue de Jean-Baptiste, tout était régi par la Loi et les Prophètes. Depuis lors, la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu est annoncée, et chacun s'efforce d'entrer dans ce Royaume.
(Pour en revenir aux questions d'argent): Il y avait une fois un homme riche, toujours élégamment vêtu d'habits coûteux et raffinés. Tous les jours, ce n'étaient que festins et plaisirs.
Il aurait bien voulu calmer sa faim avec les miettes qui tombaient de la table du riche, mais personne ne lui en donnait. De plus les chiens s'approchaient constamment de lui et venaient lécher ses plaies.
Alors il s'écria: - Abraham, mon père, aie pitié de moi! Envoie donc Lazare, qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue, car je souffre horriblement dans ces flammes.
Mais Abraham répondit: - Mon fils, souviens-toi de combien de bonnes choses tu as joui pendant ta vie; tu as eu ta part de bonheur, tandis que Lazare était dans la misère. A présent, ici, c'est lui qui est consolé, tandis que toi, tu es dans les tourments.
D'ailleurs, il y a maintenant un immense abîme entre nous et vous, si bien qu'il serait impossible, même si on le voulait, soit d'aller d'ici vers vous, soit de venir de votre côté jusqu'à nous.
Non, Père Abraham, reprit l'autre, (cela ne suffit pas). Si, par contre, quelqu'un revenait du séjour des morts et allait les trouver, ils changeraient.
Mais Abraham répliqua: - Du moment qu'ils n'écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne se laisseront pas davantage convaincre par un mort revenant à la vie!
Jésus dit à ses disciples: - Il arrivera toujours que des gens incitent d'autres à pécher; c'est inévitable, mais malheur à celui qui en est responsable.
Veillez donc sur vous-mêmes et sur votre manière de vivre. Si ton frère s'est rendu coupable à ton égard, fais-lui des reproches en conséquence: s'il change d'attitude, pardonne-lui.
Fortifier votre foi? dit le Seigneur. Si vraiment vous aviez la foi, même si elle n'était pas plus grosse qu'un grain de moutarde, vous pourriez commander à ce mûrier-là: "Arrache tes racines du sol et va te transplanter dans la mer". Immédiatement, il vous obéirait.
Supposons que l'un de vous ait un esclave occupé à labourer ou à garder le troupeau. Lorsque vous le voyez rentrer des champs, est-ce que vous allez lui dire: "Viens vite, assieds-toi à table"?
Ne lui dites-vous pas plutôt: "Prépare-moi mon dîner, mets-toi en tenue pour me servir, jusqu'à ce que j'aie fini de manger et de boire; ensuite tu mangeras et tu boiras à ton tour"?
Qu'il en soit de même pour vous! Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites: "Nous ne sommes que des serviteurs, nous n'avons aucun mérite particulier: nous n'avons fait que notre devoir".
Un jour, les pharisiens lui demandèrent quand le Règne de Dieu arriverait. Jésus leur répondit: - Le Règne de Dieu ne viendra pas d'une façon spectaculaire, comme un événement extérieur que l'on pourrait observer.
Puis il continua en s'adressant à ses disciples: - Le temps viendra où vous désirerez ardemment être avec le Fils de l'homme, ne fût-ce qu'un seul jour, mais vous ne le pourrez pas.
les gens mangeaient, buvaient, se mariaient et étaient donnés en mariage, et cela jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Alors vint le déluge qui les fit tous périr.
En ce jour-là, si quelqu'un est sur la terrasse de sa maison, qu'il n'en descende pas pour prendre les affaires qu'il aura laissées en bas; de même, si quelqu'un se trouve en rase campagne, qu'il ne revienne pas chez lui.
Alors les disciples lui demandèrent: - Où cela se passera-t-il, Seigneur? Il leur répondit: - S'il y a quelque part un cadavre, c'est là que se rassemblent les vautours.
Pendant longtemps, il s'y refusa. Mais à la longue, il finit par se dire: "J'ai beau ne pas révérer Dieu et me moquer de ce que peuvent penser les hommes,
Alors, pouvez-vous supposer que Dieu ne défendrait pas le droit de ceux qu'il a choisis et qui crient à lui jour et nuit, même s'il tarde à les écouter et à leur venir en aide?
Moi, je vous dis que c'est par une intervention soudaine qu'il défendra leur droit. Seulement, lorsque le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il encore, sur la terre, des hommes qui ont confiance en lui?
Le pharisien se tenait la tête haute et faisait intérieurement cette prière: - O Dieu, je te remercie de ne pas être avare, malhonnête et adultère comme les autres hommes, en particulier de ne pas être comme ce collecteur d'impôts là-bas.
Le collecteur d'impôts se tenait dans un coin retiré, il n'osait pas même lever les yeux au ciel. Il se frappait la poitrine et murmurait: - O Dieu, aie pitié du pécheur que je suis!
Je vous l'assure, lorsque ce dernier rentra chez lui, il était déclaré juste aux yeux de Dieu - mais pas l'autre. Car celui qui se met lui-même au-dessus des autres se verra rabaissé; et celui qui se fait petit, sera élevé.
Un jour, on présenta à Jésus de tout petits enfants afin qu'il pose les mains sur eux (pour les bénir). Quand les disciples virent cela, ils repoussèrent ceux qui les amenaient.
Mais Jésus, au contraire, les rappela tout près de lui et dit: - Laissez donc venir les petits enfants vers moi; ne les en empêchez pas, car le Royaume de Dieu est destiné à ceux qui leur ressemblent.
Tu connais bien les commandements: tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de témoignage mensonger contre quelqu'un, tu respecteras ton père et ta mère.
A ces mots, Jésus lui dit: - Il te reste encore une chose à faire: vends tout ce que tu possèdes, et distribue le produit de la vente aux pauvres, alors tu auras un capital au ciel; puis viens et suis moi.
Jésus prit les Douze à part et leur dit: - Vous savez que nous montons à Jérusalem où tout ce que les prophètes ont prédit au sujet du Fils de l'homme va s'accomplir.
Ceux qui marchaient en tête du cortège se mirent à le rabrouer et lui ordonnèrent de se taire, mais lui continua de plus belle et cria de plus en plus fort: - Fils de David, aie pitié de moi!
Lorsque Jésus fut parvenu à cet endroit, il leva les yeux et l'interpella: - Zachée, dépêche-toi de descendre, car c'est chez toi que je dois aller loger aujourd'hui.
Quand les gens virent cela, il y eut un murmure général de désapprobation. Tous s'indignèrent, disant: - Voilà qu'il s'en va loger chez un pécheur notoire!
Mais Zachée se présenta devant le Seigneur et lui dit: - Ecoute, Maître, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres et, si j'ai pris trop d'argent à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois autant.
Comme la foule l'écoutait attentivement, Jésus continua en racontant une parabole, parce qu'il se rapprochait de Jérusalem et que beaucoup de gens s'imaginaient que, d'un instant à l'autre, le Règne de Dieu serait instauré de façon visible.
Voici donc ce qu'il dit: - Un homme de famille noble était sur le point de partir pour un pays lointain afin d'y être officiellement nommé roi. Ensuite, il devait revenir dans ses états.
Il convoqua dix de ses serviteurs et leur remit, à chacun, une pièce d'or de grande valeur. Puis il leur recommanda: - Faites fructifier cet argent jusqu'à mon retour.
Mais les gens de son pays détestaient cet homme. Aussi, dès qu'il fut parti, ils envoyèrent, derrière son dos, une délégation chargée de dire: - Nous ne voulons pas que cet homme-là règne sur nous.
Après avoir été nommé roi, il revint dans son pays et fit convoquer les serviteurs auxquels il avait confié l'argent. Il voulait savoir comment chacun d'eux l'avait fait fructifier, et quel profit il avait réalisé.
Bravo, lui dit le maître, tu es un bon serviteur! Tu t'es montré digne de confiance dans une toute petite affaire. Je te nomme gouverneur de dix villes.
En effet, j'avais peur de toi, parce que tu es un homme exigeant: tu retires de l'argent là où tu n'as rien placé, tu moissonnes sur des terres où tu n'as rien semé.
Quel propre-à-rien! dit le maître, tu viens de prononcer ta propre condamnation. Tu prétends avoir su que je suis un homme exigeant, qui retire de l'argent là où je n'ai rien placé et qui moissonne sur des terres où je n'ai rien semé.
en leur disant: - Allez à ce village en face de vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un petit âne attaché; personne ne l'a encore monté. Détachez-le et amenez-le-moi.
Comme ils approchaient de Jérusalem, en descendant du Mont des Oliviers, toute la multitude des disciples, dans un transport de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus:
Ah, dit-il, si seulement tu avais compris, toi aussi - au moins aujourd'hui en ce jour qui t'est encore donné - de quoi dépend ton salut! Si seulement tu avais reconnu le chemin qui mène à la paix! Mais, hélas, à l'heure qu'il est, tout cela est caché à tes yeux.
Ils te jetteront à terre, ils te détruiront complètement, toi et les habitants qui seront dans tes murs, et ils ne laisseront pas, chez toi, une pierre sur l'autre. Pourquoi? Parce que tu n'as pas su reconnaître le moment où Dieu t'a rendu visite dans son désir de te sauver.
Puis, jour après jour, Jésus enseignait dans la cour du Temple. Les grands-prêtres et les interprètes de la Loi ainsi que les chefs du peuple cherchaient le moyen de le supprimer.
Un de ces jours-là, pendant que Jésus enseignait le peuple dans la cour du Temple et lui annonçait la Bonne Nouvelle, les grands-prêtres survinrent avec les interprètes de la Loi et les anciens
Ils se mirent à réfléchir et à discuter entre eux: - Si nous disons: "C'est Dieu qui l'a envoyé", il va nous demander: "Pourquoi, alors, n'avez-vous pas cru en lui?"
Mais si nous répondons que sa mission était d'origine purement humaine, tout le peuple va nous tuer à coups de pierres, car ces gens-là sont convaincus que Jean était un prophète.
Puis, s'adressant au peuple, il leur raconta cette parabole: - Un homme avait une vigne, il la loua à des vignerons et partit pour un temps assez long à l'étranger.
Au moment convenu, il envoie un serviteur vers les vignerons pour se faire remettre sa part de la récolte, mais les vignerons le maltraitent et le renvoient à vide.
Le propriétaire du vignoble se dit alors: Qu'est-ce que je pourrais bien faire? Je vais leur envoyer mon fils, celui que j'aime, ils auront probablement du respect pour lui et le traiteront avec égards.
Mais quand les vignerons le reconnaissent, ils raisonnent ainsi entre eux: - Ah! voilà le futur propriétaire! Venez, tuons-le et l'héritage sera à nous!
Effectivement, après l'avoir entraîné hors du vignoble, ils l'assassinent. - Comment, à votre avis, le propriétaire de la vigne les traitera-t-il? (leur demanda Jésus.
Puis il ajouta:) Il viendra en personne, il fera exécuter ces vignerons et confiera son vignoble à d'autres. - Espérons que non! s'écrièrent les auditeurs de Jésus en entendant cela.
Mais lui, fixant ses regards sur eux leur dit: - Que signifie donc ce texte de l'Ecriture: "La pierre que les constructeurs avaient mise au rebut est devenue la pierre fondamentale à l'angle de l'édifice.
Les interprètes de la Loi et les grands-prêtres auraient bien voulu arrêter Jésus sur l'heure, mais ils n'osaient pas: ils avaient peur des réactions du peuple. En effet, ils avaient fort bien compris que c'étaient eux que Jésus visait par cette parabole.
Dès lors, ils se mirent à le surveiller de près, à l'affût d'un prétexte (pour l'accuser). Ils envoyèrent auprès de lui d'habiles indicateurs qui faisaient semblant d'être des hommes pieux, pleins de scrupules. Ils devaient s'efforcer de lui arracher quelque parole compromettante qui leur permettrait de le déférer aux autorités civiles et à la juridiction du gouverneur romain.
Ces gens-là l'abordèrent donc ainsi: - Maître, nous savons que tu es vrai et droit dans tes paroles et dans ton enseignement; tu dis, en toute franchise, comment Dieu nous demande de vivre - sans tenir compte des positions sociales de ceux qui sont en face de toi.
Ainsi, ils furent incapables de le trouver en défaut - tout le peuple en fut témoin: pas moyen de surprendre une parole dite en public qui puisse leur servir à l'attaquer. Ils étaient si surpris de sa réplique qu'ils gardèrent le silence.
Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit: "Si quelqu'un vient à mourir, laissant une femme mais pas d'enfant, son frère devra épouser la veuve pour donner une postérité au frère décédé".
Mais ceux qui seront jugés dignes de parvenir à la résurrection d'entre les morts, pour faire partie du monde à venir, ne se marieront plus et ne seront plus donnés en mariage,
D'autre part, Moïse lui-même a fait allusion à la résurrection des morts dans le passage où il est question du buisson ardent, quand il désigne le Seigneur par ce nom: "Le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob".
En effet, puisque Dieu n'est pas un Dieu des morts, mais des vivants, ce passage prouve bien que, pour lui, (les patriarches) sont tous les trois vivants.
alors que David lui-même s'exprime ainsi au livre des Psaumes: "Le Seigneur (Dieu) a dit à mon Seigneur, (le Messie): Viens siéger à ma droite, jusqu'à ce que j'aie soumis tes ennemis
Méfiez-vous de ces interprètes de la Loi qui ne demandent qu'à se promener en costumes de cérémonies, qui aiment se faire saluer bien bas sur les places publiques, qui réclament les sièges d'honneur dans les synagogues et les meilleures places dans les banquets.
Pendant ce temps, il mangent le bien des veuves et leur ravissent tout ce qu'elles possèdent - sous prétexte de faire (pour elles) de longues prières. Leur condamnation n'en sera que plus sévère.
car ces gens-là ont seulement offert à Dieu une partie de leur superflu. Elle, par contre, dans sa pauvreté, a pris sur son nécessaire, elle a donné tout ce qui lui restait pour vivre.
En parlant du Temple, certains (disciples) faisaient remarquer combien il était beau avec ses pierres magnifiques et les nombreux objets apportés en offrande à Dieu.
Maître, lui demandèrent-ils alors, quand est-ce que cela se passera et à quel signe reconnaîtra-t-on que tous ces événements seront sur le point de s'accomplir?
Faites attention, leur dit-il, ne vous laissez pas égarer; car plusieurs viendront sous mon nom et vous diront: "Le Messie, c'est moi!" et encore: "Le temps est venu! L'heure est arrivée!" Ne suivez pas de telles gens!
Quand vous entendrez parler de guerres et de révolutions, ne vous laissez pas effrayer. En effet, il faut que tout cela arrive d'abord; cela ne signifie pas encore que la fin (du monde) viendra aussitôt après.
Partout, il y aura de graves tremblements de terre et, dans différentes régions, des épidémies et des famines séviront; des phénomènes terrifiants se produiront et, dans le ciel, des signes extraordinaires apparaîtront.
Mais, auparavant, on se saisira de vous, on vous persécutera, on vous fera comparaître devant les autorités religieuses et vous serez jetés en prison. Parce que vous portez mon nom et que vous voudrez me rester fidèles, vous serez traînés devant des souverains et des gouverneurs.
car c'est moi qui vous inspirerai les paroles qui conviennent; vous parlerez avec une telle sagesse que tous vos adversaires réunis ne pourront vous résister ou vous contredire.
Que les habitants de la Judée s'enfuient alors dans les montagnes. Que ceux qui se trouveront dans Jérusalem s'empressent d'en sortir. Que ceux qui seront dans les champs ne rentrent pas dans la ville!
Malheur aux femmes qui, à ce moment-là, attendront un enfant ou allaiteront leur bébé! Car ce pays passera par une grande misère et un terrible jugement s'abattra sur ce peuple.
Ses habitants seront passés au fil de l'épée ou déportés dans tous les pays, Jérusalem sera occupée par les étrangers, leurs pieds fouleront son sol jusqu'à l'époque où le temps de leur domination sera révolu.
Des phénomènes extraordinaires se produiront dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur la terre, les peuples seront saisis d'angoisse. Quand la mer se déchaînera avec un bruit effroyable et que ses flots déferleront avec puissance, personne ne saura plus que faire.
Des gens mourront de peur dans l'attente anxieuse des malheurs qui menacent le monde entier, car les lois qui régissent le ciel seront déréglées et les forces qui maintiennent l'univers seront déchaînées.
Faites donc bien attention, veillez sur vous-mêmes pour que vos esprits ne s'alourdissent pas à force de bien manger, de trop boire et de vous tracasser pour votre vie de tous les jours, sinon ce grand jour vous surprendra tout à coup.
Tenez-vous donc en éveil et priez, sans vous relâcher, pour que Dieu vous donne la force d'échapper à tous ces malheurs futurs et pour que vous puissiez vous présenter debout avec assurance en présence du Fils de l'homme.
Jésus passait ses journées à enseigner dans la cour du Temple; mais, le soir, il sortait de la ville et se retirait pour la nuit sur la colline appelée "Mont des Oliviers".
Les grands-prêtres et les interprètes de la Loi n'avaient plus qu'une pensée: se défaire de Jésus, et ils cherchaient le moyen de le supprimer, mais ils avaient peur du peuple.
Judas alla trouver les grands-prêtres et les officiers de la garde du Temple pour s'entendre avec eux sur la manière dont il pourrait livrer Jésus entre leurs mains.
Et voici ce que vous direz au propriétaire de la maison: "Le maître te fait demander: Où est la salle où je pourrai célébrer la Pâque avec mes disciples?"
Ensuite il prit du pain, prononça la prière de remerciement, le partagea en morceaux et les leur donna en disant: - Ceci est mon corps qui va être donné pour vous. Faites cela, plus tard, en souvenir de moi.
Après le repas, il fit de même pour la coupe, en disant: - Cette coupe est la nouvelle alliance de Dieu signée par mon sang qui va être répandu pour vous...
Jésus intervint: - Les rois des nations, dit-il, agissent en seigneurs et maîtres, ils font sentir leur autorité à leurs peuples et, avec cela, se font appeler leurs "bienfaiteurs".
Il ne faut pas que vous suiviez leur exemple. Tout au contraire, que le plus âgé parmi vous prenne la place du plus jeune, que le plus grand se comporte comme le plus petit, et que celui qui est le chef se considère comme le serviteur.
A votre avis, qui est le plus grand? Celui qui est assis à table, ou celui qui sert? Celui qui est à table, n'est-ce pas? Or, j'occupe, parmi vous, la fonction de serviteur...
Mais moi, j'ai prié pour toi, pour que tu ne perdes pas la foi. Et toi, le jour où tu seras revenu sur le bon chemin, sois le soutien de tes frères, fortifie-les (dans la foi).
Pierre, reprit Jésus, je te préviens: aujourd'hui même, avant que le coq ait fini de chanter, trois fois déjà tu auras déclaré que tu ne me connais pas.
Puis, s'adressant à l'ensemble des disciples, il continua: - Quand je vous ai envoyés sans bourse ni sac de voyage ni sandales, avez-vous manqué de quoi que ce soit? - De rien, dirent-ils.
Maintenant, c'est différent, poursuivit-il, si vous avez une bourse, prenez-la; de même, que celui qui a un sac le prenne. Et si quelqu'un n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une.
Car, croyez-moi, il y a une parole de l'Ecriture qui doit encore se réaliser à mon sujet, c'est celle-ci: "Il a été mis au nombre des criminels." Oui, certes tout ce qui a été écrit de moi est en train de s'accomplir: ma course touche à sa fin.
L'angoisse le saisit, il commença à lutter avec la mort, sa prière se fit de plus en plus pressante, il jeta (dans ce combat) toutes les forces de son être, sa sueur coulait jusque par terre pareille à des gouttes de sang.
Il était encore en train de leur parler, quand toute une troupe de gens surgit. A sa tête marchait le nommé Judas, l'un des Douze. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser.
Il se tourna ensuite vers ceux qui s'étaient joints à la troupe envoyée pour le prendre, les grands-prêtres, les chefs des gardes du Temple et les anciens du peuple: - Vous me prenez pour un rebelle ou un brigand, pour que vous soyez sortis armés d'épées et de gourdins?
Chaque jour, j'étais au milieu de vous dans la cour du Temple, et personne n'a mis la main sur moi; mais maintenant que règne l'obscurité, c'est votre heure. Vous avez pour vous la puissance des ténèbres.
Une jeune servante, en le voyant là près du feu, l'observa attentivement à la clarté de la flamme et fit remarquer: - En voilà un qui était aussi avec lui.
Peu après, quelqu'un d'autre, en apercevant Pierre, l'interpella: - Toi aussi, tu fais partie de cette bande! - Mais non, déclara Pierre, je n'ai rien à voir avec eux!
Le Seigneur se retourna et son regard rencontra celui de Pierre. Alors Pierre se rappela que le Seigneur l'avait prévenu: Avant que le coq ne chante aujourd'hui, tu m'auras déjà trois fois renié!
Dès le point du jour, se réunit l'assemblée des anciens du peuple, des grands-prêtres et des interprètes de la Loi. Ils firent amener Jésus devant leur Conseil supérieur.
Là, ils portèrent contre lui l'accusation suivante: - Nous avons découvert que cet homme sème le désordre parmi notre peuple, il incite les gens à la révolte et leur interdit de payer l'impôt à l'empereur. Il se fait passer pour le Messie, le roi (des Juifs).
Après avoir procédé à son interrogatoire, Pilate se tourna vers les grands-prêtres et les gens rassemblés: - Je ne trouve rien de criminel chez cet homme et je ne vois pas pourquoi je le condamnerais.
Mais ils insistaient de plus en plus, disant: - C'est un agitateur. Il soulève le peuple avec ses idées! Il a endoctriné toute la Judée! Il a commencé en Galilée et il a poussé jusqu'ici.
Lorsqu'il apprit qu'il relevait effectivement de la juridiction d'Hérode, il l'envoya à ce dernier qui, justement était lui aussi à Jérusalem durant ces jours-là.
Hérode fut ravi de voir Jésus car, depuis longtemps, il aurait aimé faire sa connaissance: il avait tant entendu parler de lui. Il espérait qu'il ferait quelque miracle sous ses yeux.
Pendant ce temps, les grands-prêtres et les scribes se tenaient là, debout, lançant contre lui, sans relâche, des accusations violentes et passionnées.
Alors Hérode, déçu, le traita avec mépris. Ses soldats également se mirent à le tourner en ridicule. Après l'avoir affublé d'un manteau splendide pour se moquer de lui, Hérode le fit reconduire chez Pilate.
Vous m'avez amené cet homme en prétendant qu'il égarait le peuple et l'incitait à la révolte. Or, je l'ai interrogé moi-même devant vous, et je ne l'ai trouvé coupable d'aucun des crimes dont vous l'accusez.
Pour la troisième fois, il leur demanda: - Mais enfin, qu'a-t-il donc fait de mal? Je n'ai rien trouvé en lui qui puisse le faire condamner à mort. Je vais donc lui faire donner le fouet puis le remettre en liberté.
Il relâcha donc celui qui avait été emprisonné pour sédition et meurtre, comme ils le demandaient, et il livra Jésus à leurs caprices pour qu'ils en fassent ce qu'ils voulaient.
Pendant qu'ils le menaient au supplice, ils se saisirent d'un certain Simon de Cyrène, à son retour des champs, et l'obligèrent à porter la croix derrière Jésus.
car, sachez-le, des jours viendront où l'on dira: "Celles qui sont les plus heureuses, ce sont les femmes qui ne peuvent pas avoir d'enfant, celles qui n'en ont jamais eus et qui n'en ont jamais élevés".
La foule se tenait tout autour et regardait. Quant aux chefs du peuple, ils ricanaient et se moquaient de lui: - Il en a sauvé d'autres, s'écrièrent-ils, qu'il se sauve lui-même maintenant s'il est réellement le Messie, celui que Dieu a choisi!
Quant aux amis de Jésus et tous ceux qui l'avaient connu, en particulier les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, ils se tenaient tous à l'écart et observaient de loin ce qui se passait.
Il n'était pas d'accord avec la politique de ses collègues et ne s'était pas associé à leur décision. Il était originaire d'Arimathée, une ville de Judée, et faisait partie de ceux qui vivaient dans l'attente du Royaume de Dieu.
Après l'avoir détaché de la croix, il l'enveloppa d'un drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé en plein rocher, où personne n'avait encore été enseveli.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph, elles regardèrent le tombeau et notèrent comment le corps de Jésus avait été déposé.
Ensuite elles retournèrent chez elles et préparèrent des huiles aromatiques et des parfums (pour embaumer le mort). Puis elles passèrent le jour du sabbat dans le silence et le repos, comme la Loi le prescrit.
Pendant qu'elles en étaient encore à se demander ce que cela signifiait,deux personnages vêtus d'habits étincelants se tinrent tout à coup devant elles.
Ne disait-il pas: "Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains d'hommes pécheurs, qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour".
Pierre, cependant, partit et courut au tombeau. En se penchant, il ne vit que des bandelettes. Il revint en se demandant ce qui avait bien pu se passer.
Pendant qu'ils étaient absorbés dans leur discussion et qu'ils se communiquaient leurs réflexions, Jésus lui-même s'approcha d'eux et se mit à marcher à leurs côtés.
Quoi donc? leur demanda-t-il. - Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth. C'était un puissant prophète de Dieu. Il a accompli devant tout le peuple des actes extraordinaires, il parlait avec autorité aux foules.
Là-dessus, quelques-uns des nôtres se sont aussi rendus au tombeau; ils ont bien trouvé les choses telles que les femmes les ont décrites; mais lui, ils ne l'ont pas vu.
Alors, commençant par les livres de Moïse et parcourant tous ceux des prophètes, Jésus leur expliqua ce qui se rapportait à lui dans toutes les Ecritures.
Mais ils le retinrent avec insistance en disant: - Reste donc avec nous; tu vois: le jour baisse et le soir approche. Alors il entra dans le village pour demeurer avec eux.
Alors ils se dirent l'un à l'autre: - N'avons-nous pas senti comme un feu dans notre coeur pendant qu'il nous parlait en chemin et lorsqu'il nous découvrait le sens des Ecritures?
Alors les deux disciples racontèrent à leur tour ce qui leur était arrivé en chemin et comment ils avaient reconnu Jésus au moment où il avait partagé le pain.
Pendant qu'ils s'entretenaient ainsi, tout à coup, Jésus lui-même se trouva au milieu d'eux et leur dit: - La paix soit avec vous. N'ayez pas peur, c'est moi!
Regardez mes mains et mes pieds, et reconnaissez que c'est bien moi. Touchez-moi et regardez. En effet, un fantôme n'a ni chair ni os. Or, comme vous le voyez, moi, je suis bien là, en chair et en os.
Mais ils étaient si heureux qu'ils hésitaient à le croire et ils restaient là, ébahis et incrédules. Alors il leur demanda: - Avez-vous quelque chose à manger ici?
Puis il leur dit: - Voici réalisé ce que je vous ai souvent annoncé quand j'étais encore parmi vous et que je vous disais: "Il faut que tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes reçoive son accomplissement."
Il est dit aussi que l'on annoncera, de sa part, à tous les hommes qu'ils doivent changer pour obtenir le pardon des péchés. Ce message sera proclamé à tous les peuples, en commençant par Jérusalem.
Quant à moi, je vous enverrai bientôt le don que mon Père vous a promis. Vous donc, restez ici dans cette ville, jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance céleste.